Réseau SafeBox
Qu’est-ce que le réseau SafeBox ?
Forbidden Stories protège les informations de journalistes menacés. S’ils sont emprisonnés, enlevés, ou assassinés, Forbidden Stories et son réseau international de partenaires pourront poursuivre leurs enquêtes et les publier dans le monde entier.
Partout dans le monde, des journalistes sont réduits au silence, privant ainsi des millions de personnes d’informations d’intérêt général.
Pour que leurs enquêtes ne disparaissent pas avec eux, Forbidden Stories a créé le réseau SafeBox.
L’objectif ? Dissuader les crimes commis contre les journalistes en envoyant un message fort aux ennemis de la presse : tuer le messager ne tuera pas le message.
Ce sont des journalistes mexicains, nigérians, syriens, philippins, colombiens… Ils sont quotidiennement intimidés, menacés de mort, parfois incarcérés ou attaqués. En cause : les informations qu’ils publient sur des sujets d’intérêt général comme l’environnement, les droits humains ou la corruption, que certains cherchent à garder sous silence.
Plus d’une centaine de journalistes et de rédactions, parmi les plus menacés au monde, sont membres de notre réseau SafeBox.
Ces reporters mettent à l’abri leurs informations sensibles. S’ils sont enlevés, emprisonnés ou assassinés, Forbidden Stories et notre puissant réseau de médias partenaires pourront poursuivre leurs enquêtes et les publieront dans le monde entier.
Faire savoir publiquement que leurs informations sont sécurisées peut contribuer à protéger ces journalistes en danger, en dissuadant ceux qui tentent de les faire taire : ce qu’ils tenteraient de cacher sera amplifié.
Le réseau SafeBox est une réponse collective, mondiale et journalistique pour vaincre l’impunité.
« Pour ma sécurité, (...) je me tourne vers l’organisation Forbidden Stories pour protéger mes enquêtes »
« Le fait d'annoncer que nos informations sont sécurisées a un effet dissuasif sur les tentatives de répression ou de menace »
« Depuis que j'ai rejoint le réseau SafeBox, je sais que si quelque chose devait m'arriver en tant que journaliste sur le terrain, mon travail est protégé et quelqu'un peut prendre le relais »
« Le réseau SafeBox nous donne de la confiance, de la force pour poursuivre notre travail, même si celui-ci est très dangereux ici aux Philippines »
« Je pense que cela protège à la fois notre travail et notre vie »
« Si jamais ça tournait au pire, mon travail ne sera pas perdu »
« Les ennemis de la presse réfléchirons à deux fois avant de commettre de tels crimes »
« Personne d’autre que moi n’écrit de telles histoires. Si je ne le fais pas, qui le fera ? Le réseau SafeBox pourrait m’apporter plus de sécurité »
« Le réseau SafeBox envoie un signal très fort aux agresseurs : quoi que vous fassiez pour essayer de me faire taire, vous perdez votre temps. »
Les membres du réseau SafeBox
Certains journalistes souhaitent faire savoir à ceux qui les menacent que leurs informations sont sécurisées, qu’un réseau mondial de collègues se tient prêt à poursuivre leur travail si cela devait être nécessaire.
Retrouvez-les dans cet annuaire. Tous les membres n’y figurent pas, certains ne souhaitant pas rendre cela public pour des raisons de sécurité.
Paulin Aganze
Bolot Temirov
Liliana Andrea
Blanca Moncada
Gabriela Martínez
Nathalie Gómez
Haruna Mohammed Salisu
Pavel Vega
Charly Castillo
Organis Cuadrado
GK
Gabriela Verdezoto
Chiffres-clés
125 journalistes et rédactions protègent leurs informations via le réseau SafeBox.
C’est le nombre de pays représentés parmi les journalistes membres du réseau SafeBox.
Comme le nombre d’organisations locales et régionales partenaires du réseau SafeBox.
Les organisations partenaires du réseau SafeBox
Forbidden Stories s’appuie sur des organisations locales pour mettre le réseau SafeBox à disposition des journalistes qui en ont le plus besoin.
Foire aux questions
Uniquement les journalistes menacés en raison de leurs publications, quelle que soit leur langue de travail.
Tout est gratuit. Forbidden Stories est une organisation à but non lucratif financée par des organisations philanthropiques et des dons de particuliers qui soutiennent notre mission.
Suivez notre guide.
Nous avons besoin de trois types de documents :
- Les éléments d’enquêtes en cours (documents, des photos, des vidéos, des audios d'interviews, ou des brouillons d'articles).
- Des informations sur les menaces auxquelles le journaliste fait face.
- Ses instructions, pour nous guider dans l'éventuelle poursuite de son travail.
Pour plus d’informations, suivez notre guide.
Non. Ce que nous recevons n'est pas automatiquement publié. Sécuriser des informations, c'est une mesure préventive : la poursuite d'une enquête se déclenche en cas d'emprisonnement, d'enlèvement ou d'assassinat.
Lorsque c’est le cas, Forbidden Stories mène d’abord une pré-enquête. Les documents sécurisés sont analysés. L'objectif : déterminer si des pistes de l’enquête n'ont pas encore été publiées, ou bien si elles peuvent être creusées davantage. Forbidden Stories conserve son indépendance éditoriale. Si une investigation est possible et pertinente, nous reprenons le travail là où il avait laissé.
La sécurité d’un système informatique n’est jamais garantie à 100%, mais les outils que nous utilisons sont parmi les meilleurs disponibles. Ce sont des systèmes libres et open-source, bien connus et qui ont été audités pour prévenir bugs et vulnérabilités. Nous travaillons en étroite collaboration avec Freedom of the Press Foundation, l’organisation qui développe la plateforme SecureDrop que nous utilisons.
Tant que le journaliste parvient à publier ses enquêtes par lui-même, les informations qu’il a sécurisées avec Forbidden Stories sont précieusement conservées. Nous ne les exploitons pas. Nous pouvons cependant faire savoir que les informations sont protégées auprès de notre organisation, si le journaliste estime que cela peut aider à le protéger
Notre mécanisme se déclenche uniquement s’il est emprisonné, enlevé ou - pire - assassiné. Si une investigation est possible et pertinente, nous rassemblons alors des médias partenaires pour enquêter, sur la base des informations sécurisées.
Nous poursuivons le travail d’un journaliste du réseau SafeBox lorsqu’il est empêché d’enquêter par lui-même. Cela peut être le cas s’il est enlevé, emprisonné ou assassiné en raison de son travail.
Nous protégeons et poursuivons des enquêtes. Mais nous ne faisons pas de plaidoyer et n'apportons pas de protection physique ou juridique, ni de soutien financier.
Partenaire de Forbidden Stories, le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) peut accompagner les membres du réseau SafeBox pour renforcer leur sécurité.
L’objectif du réseau SafeBox est de renverser la logique criminelle des ennemis de la presse. Faire taire un journaliste ne leur permettra plus de passer sous silence ce qu’ils cherchent à cacher : cela sera même contre-productif car leurs méfaits ne seront pas seulement exposés dans un média local mais dans le monde entier grâce à notre puissant réseau des médias partenaires.
Forbidden Stories accompagne et soutient les membres du réseau qui le souhaitent dans leur communication sur leur appartenance au réseau SafeBox, afin de faire savoir au plus grand nombre - à commencer par les ennemis de la presse - que ces journalistes et rédactions ne sont pas seuls.
Depuis notre création, 90 médias et plus de 150 journalistes – originaires de 49 pays différents et des cinq continents – ont participé aux enquêtes collaboratives coordonnées par Forbidden Stories.
La dissuasion est par définition difficile à mesurer, car elle se traduit par ce qui ne se produit pas. Plusieurs journalistes menacés ont d’ores et déjà affirmé que le fait d’être publiquement soutenus par Forbidden Stories et son réseau avait contribué à réduire les pressions à leur encontre.
Tout journaliste faisant savoir publiquement qu’il a partagé ses informations avec le réseau SafeBox apparaît dans cet annuaire. C’est le meilleur moyen de vérifier si cette revendication par un journaliste est vraie. Notez toutefois que tous les journalistes membres du SafeBox n’y apparaissent pas nécessairement. Certains ne souhaitent pas rendre cela public.
Oui. Le choix de rendre public son appartenance au réseau appartient au membre. Certains le font, car ils estiment que cela peut dissuader ceux qui tentent de les réduire au silence. Si ce n’est pas le cas, ils gardent confidentiel leur appartenance au réseau.
C’est Forbidden Stories qui a créé ce réseau en 2022 et qui le coordonne.
Depuis sa création en 2017, Forbidden Stories s’est constitué un puissant réseau de médias partenaires en coordonnant des enquêtes collaboratives (Projet Pegasus, Projet Daphne, Projet Cartel, Story Killers, etc.). Ces investigations majeures ont eu un impact dans le monde entier et ont reçu de multiples récompenses, dont deux George Polk awards. En savoir plus sur Forbidden Stories.
Protéger, en plus de poursuivre et de publier. Le réseau SafeBox complète la mission poursuivie par Forbidden Stories depuis ses débuts. Il vise à agir avant que les menaces reçues par les journalistes ne soient mises à exécution. Le réseau SafeBox met en lien ces journalistes menacés avec des journalistes du monde entier moins exposés au danger en vue de les protéger eux-mêmes.
Forbidden Stories est une association à but non lucratif. Nous sommes financés par des organisations philanthropiques et des dons de particuliers qui soutiennent notre mission.
Tout d'abord, merci pour votre intérêt ! Vous pouvez nous aider de plusieurs façons.
La première c’est de faire connaître ce réseau autour de vous : plus il est connu, plus il est dissuasif.
Vous pouvez également faire un don pour soutenir notre mission, car Forbidden Stories est une association à but non lucratif qui se finance notamment grâce aux dons de particuliers.
Si vous souhaitez nous contacter, vous pouvez nous écrire à cette adresse :
info [at] freedomvoicesnetwork.org