Aidez-nous à mettre fin à l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes

70 journalistes ont été tués depuis le début de l’année 2024. Plus d’une soixantaine de nos confrères sont aujourd’hui portés disparus, et 320 journalistes étaient emprisonnés au 1er décembre 2023. D’autres encore, innombrables, sont menacés, harcelés, espionnés et agressés chaque jour, dans le but de les faire taire et d’étouffer des vérités qui dérangent.

Depuis sept ans, notre équipe et nos 200 journalistes partenaires sont sur toutes ces lignes de front. 

Ces actes de violence ne font qu’alimenter notre détermination, notre résilience et grossir les rangs de notre puissant réseau international de journalistes d’investigation. Parce que l’union fait la force face à des ennemis de la presse de plus en plus organisés. Pourquoi tuer un journaliste quand il y en a des dizaines d’autres qui sont prêts à poursuivre son travail ? Ce que certains veulent cacher sera amplifié. L’effet Streisand est notre ADN.

Dans un monde où de Gaza à Kiev, des journalistes risquent leur vie pour rendre compte à l’opinion publique de la situation, par-delà les images de propagande produites par les camps impliqués, nous continuerons à enquêter sur le ciblage de professionnels de l’information comme nous l’avons fait récemment en initiant et coordonnant le Projet Gaza.

Dans un monde où les journalistes qui enquêtent sur des crimes environnementaux  sont parmi les plus menacés et où l’Azerbaïdjan s’apprête à accueillir la COP29, nous continuerons à poursuivre les enquêtes des journalistes d’Abzas Media emprisonnés depuis une année dans les geôles du régime d’Ilham Aliyev.

Dans un monde où pour Donald Trump les journalistes sont les « ennemis du peuple »,  et où Elon Musk a fait de X un laboratoire mondial de la « fake news », nous continuerons à enquêter sur l’industrie mortelle de la désinformation poursuivant le travail de Gauri Lankesh, journaliste indienne assassinée en 2017.

Chaque enquête que nous poursuivons, chaque information partagée à des millions de citoyens quand elle ne devait pas l’être est une victoire contre l’impunité. Car il est vital pour nos démocraties qu’un contre-pouvoir comme la presse puisse enquêter et révéler des crimes contre l’environnement, des affaires de corruption, de surveillance, de crime organisé, des violations des droits humains.

Cette journée n’est pas qu’un rappel poignant des dangers auxquels font face nos confrères sur le terrain ; elle est un appel à l’action. Pour que des enquêtes cruciales ne restent pas inachevées et que vous puissiez en devenir les lecteurs et les relais, faites un don à Forbidden Stories.

Laurent Richard
Journaliste et Directeur de Forbidden Stories